Il était une fois, une petite boule de poils touffue, d’environ 500gr, perdue, seule sans sa maman, à la rue. La boule de poils arborait un petit slip de poils blanc et une queue semblable à un pinceau dont on aurait trempé le bout dans la peinture blanche.
Alors que la petite bête, inquiète de son avenir, cherchait une solution, elle fut repérée par des êtres humains qui se promenaient. La situation aurait pu tourner au drame, on sait de quoi sont capables certains d’entre eux. Mais fort heureusement pour la petite boule grise, ceux-là étaient bien intentionnés.
Après une première nuit en sécurité dans leur demeure, le petit chat fut confié à la famille Pattenrond et conduit dans une famille d’accueil pour une durée de 1 mois.
Là-bas, il découvrit les câlins dans le cou des humains, les petites friandises au moment des repas, les jeux par milliers, et la bonne pâtée.
Mais, malgré tous ces trésors, le petit chat baptisé Moony s’ennuyait. Il décida donc de manger son humain petit à petit, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus une miette. Il mordillait encore et encore, enfonçant ses petits crocs dans la chaire tendre et fraîche de son humaine, faisant abstraction de ses cris de douleur. Il la récompensait bien sûr en ronrons pour l’amadouer et pouvoir à sa guise picorer un petit morceau.
Quand la famille d’accueil fut totalement digérée par Moony, la famille Pattenrond décida alors de le placer dans une autre famille d’accueil avec d’autres touffes de poils avec qui il pourrait s’amuser.
Quelques jours après son arrivée, Moony découvrit ses congénères avec joie ! Ainsi qu’un chien, nommé Moka. Il avait dorénavant tout plein de copains à mâchouiller, attaquer, sautiller, coller, et il ne s’en lassait pas !
On raconte même qu’il se prélassait souvent sur son trône, tel un guerrier victorieux, une de ses victimes gisante à ses coussinets.
Mais son grand rêve, son projet ultime était en réalité d’accéder à ce que la famille Pattenrond nommait « adoption ».
Il lui semblait que c’était quelque chose d’extraordinaire. Tous ceux qui étaient passés par là n’en étaient jamais revenus et coulaient, selon les rumeurs, des jours heureux dans une famille rien qu’à eux !
Moony était déterminé à accéder à la Sainte Adoption, mais les critères pour y parvenir, selon la loi des adoptants, étaient rudes. Il fallait avant tout faire preuve de ce l’Académie Française avaIt nommé La Mignonitude. Cela consistait à être le plus mignon de tous les chats du monde entier et n’avoir aucun défaut de chat. C’était quasiment impossible selon les anciens moustachus auxquels on accordait à peine un regard. Mais Moony, dans la fleur de l’âge, n’avait pas dit son dernier mot.
Conscient qu’il était déjà quasiment parfait et qu’aucune proposition d’adoption remplissant ses besoins n’avait été formulée, il comprit qu’être beau et gentil ne suffirait pas. Il fallait éliminer ses rivaux. Il décida donc de vaincre tous les autres poilus du foyer afin de montrer qu’il était le meilleur mordilleur de tous les temps, sa plus grande qualité.
D’abord, il dévora Bichou, son concurrent suprême en matière de Mignonitude. Mettant de côté la taille un poil proéminente de son adversaire, Moony se jeta sur lui toutes griffes rentrées et mordilla l’autre jusqu’à l’os.
Satisfait de sa réussite, Moony élabora un plan pour dévorer son second rival, dont on taira le nom pour éviter toute procédure en diffamation, c’est un chat mauvais perdant.
Moony avait donc tout prévu pour cette attaque, il s’approcherait doucement, mimant une envie irrépressible de câlin puis il se saisirait de son cou pour le dévorer. Il lui fallu plusieurs tentatives avant d’atteindre son but. Il failli même abandonner.
Mais, persévérant, il mit au point l’attaque parfaite et notre mauvais perdant perdit.
Alors qu’il pensait avoir terrassé tous les poilus du foyer, Moony dut faire face à un adversaire inattendu, Moka ! Il fit de son mieux pour rester digne mais les témoins racontent avoir vu plusieurs fois sa culotte blanche …
Grâce à son courage et sa détermination, Moony réussit à atteindre son but, tous les poilus du foyer étaient terrassés d’amour et il attendit patiemment qu’on vienne l’adopter pour pouvoir dévorer d’amour une famille rien qu’à lui.
ADOPTEZ-MOI ! Remplir le formulaire d’adoption ICI
DEVENEZ FAMILLE D’ACCUEIL ! Remplir le formulaire ICI